mardi 11 décembre 2007

un service minimum dans les écoles primaires en cas de grève

Le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos a annoncé aujourd'hui sur Europe 1 les nouvelles mesures qu'il souhaite mettre en place dès septembre 2008.

Le ministre souhaite que les enfants puissent être accueillis dans les écoles même en cas de grève des enseignants, comme au collège et au lycée.

Il souhaite également faire disparaître la carte scolaire et laisser ainsi libre choix de l'établissement scolaire aux parents.

Voici les documents pour vous faire une opinion :

sur le site d'Europe 1, vous pouvez écouter une partie de l'interview
http://www.europe1.fr/informations/articles/772882/darcos-annonce-un-flot-de-mesures-pour-l-ecole.html




Le Monde
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33560376@7-37,0.html


Copie de l'article du Monde.fr :

Darcos veut un service minimum d'accueil à l'école à la rentrée


Le ministre de l'Education nationale souhaite qu'un service minimum d'accueil dans les écoles primaires soit mis en place à la prochaine rentrée scolaire pour aider les parents en cas de grève.

"Je souhaite rendre possible, dès la rentrée prochaine, un service minimum d'accueil dans les écoles", a déclaré Xavier Darcos lors d'une conférence de presse, selon le texte de son intervention transmis à la presse.


Le ministre a précisé que les sommes non payées aux fonctionnaires grévistes dépendant de son ministère seraient versées aux communes à cette fin.

"Je souhaite que partout où les communes le souhaiteront ou l'accepteront, nous puissions reverser à ces communes, sur les parties de salaires qui ont été retenues pour faits de grève, reverser des aides, des subventions, qui permettront de mettre en place les services d'accueil minimum dans les écoles primaires", a-t-il dit.

Xavier Darcos a précisé qu'il engagerait au cours des prochaines semaines, "une discussion avec les représentants des collectivités locales, des familles et des partenaires sociaux pour en définir les modalités".

La présidente de la fédération de parents d'élèves Peep se dit très favorable à la mise en place d'un service minimum, dans un entretien publié dans Le Figaro.

Mais, prévient Anne Kerkhove, "nous ne voulons pas une simple garderie. Cela ne sert à rien". "En revanche, on peut imaginer que soient mises en place, les jours de grève, des activités pour les enfants", ajoute-t-elle.

Jean-Baptiste Vey



Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/11/01001-20071211ARTFIG00105-xavier-darcos-va-lancer-le-service-minimum-a-lecole.php


Copie de l'article du Figaro :

Xavier Darcos va lancer le service minimum à l'école

Le gouvernent réfléchit à trois pistes pour ouvrir les écoles primaires pendant les grèves.

Les garderies d’enfants organisées à la dernière minute par des parents stressés seront-elles bientôt rangées au rayon des mauvais souvenirs ? Le ministre de l’Éducation, Xavier Darcos, doit livrer aujourd’hui trois pistes qui pourraient révolutionner la vie des parents d’élèves du primaire les jours de grève. Les collèges et les lycées sont, eux, déjà tenus de rester ouverts les jours de grève. L’hypothèse d’un «accueil minimum» dans les écoles primaires en cas de conflit social avait été abordée par Nicolas Sar­kozy pendant la campagne présidentielle puis par François Fillon cet été et enfin par Xavier Darcos le mois dernier. Une idée simple mais un projet sensible sur lequel des concertations s’ouvriront dès le début de 2008 avec toutes les parties concernées (syndicats d’enseignants, association des maires de France et par ents). L’objectif étant, selon un expert gouvernemental, d’assurer l’ouverture de toutes les écoles «coûte que coûte» en respectant le droit de grève des enseignants.

Les deux premières pistes faisaient encore hier soir l’objet de discussions au sein du ministère. La première est la plus radicale mais aussi la plus incertaine : elle reposerait sur le vote d’une loi faisant obligation d’accueillir les enfants.

La seconde piste gouvernementale est aussi conflictuelle. L’État pourrait financer certaines activités des collectivités locales en matière d’accueil. Petite révolution qui pourrait faire grand bruit : l’argent pourrait provenir des retenues de salaire des enseignants pendant les jours de grève. En somme, les grévistes paieraient pour l’accueil de leurs élèves. Certaines collectivités organisent déjà des tours de garde pour dépanner les familles dans les écoles primaires en cas de grève. Une pratique que le gouvernement souhaite développer. Lors de la grève du 20 novembre dernier, les mairies ont d’ailleurs été plus nombreuses que d’habitude à organiser des garderies, notamment en Ile-de-France et en particulier dans les Hauts-de-Seine.

«Lorsque l’école accueille les élèves alors que les professeurs sont en grève, explique-t-on de source gouvernementale, on n’est plus sur du temps scolaire, mais sur du temps périscolaire. Cela relève donc des ­collectivités locales.» S’agit-il d’une façon pour le gouvernement de renvoyer la balle aux communes ? Aujourd’hui, si la totalité des enseignants font grève dans une école primaire, le directeur peut estimer que les conditions de sécurité ne sont pas assurées. Il doit référer de ce problème au maire ou à l’inspecteur d’académie, qui décident ou non de fermer l’école.

Informer les parents

Le maire peut ouvrir les portes même sans enseignants, en organisant un tour de garde. Aucune disposition législative ne le force toutefois à assurer cet accueil. Tout repose sur sa bonne volonté. Selon son bord politique, il peut se montrer plus ou moins conciliant. Dans plusieurs municipalités, comme Antony ou Meudon, les maires ont pris l’initiative d’ouvrir les centres de loisirs les jours de grève. Mais les élus ne sont pas forcément favorables à une généralisation de ces initiatives : «Nous ne souhaitons pas que le gouvernement règle le problème en imposant de nouvelles charges aux collectivités», explique-t-on à l’Association des maires de France. Tout dépend aussi des possibilités financières des collectivités. Ces «garderies» sont encore rarement assurées, car il n’est pas évident de trouver du personnel au pied levé. Ce n’est pas l’avis de Jean-Yves Senant, maire d’Antony : «Nous disposons d’un réseau d’animateurs mobilisés le mercredi mais qui peuvent être disponibles si on les prévient suffisamment à l’avance.» Il assure que l’accueil de 60 enfants le 20 novembre n’a coûté à la ville que 1 000 euros.

Troisième et dernier volet de réflexion pour le ministre : lorsque aucune solution n’a pu être trouvée pour accueillir les enfants, les directeurs sont censés informer les pa­rents assez tôt afin qu’ils puissent prendre les dispositions nécessaires pour les faire garder. L’usage veut qu’ils soient prévenus dans les ­carnets de correspondance et par affichage devant l’école. «C’est loin d’être systématique», précise-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Xavier Darcos entend que, au moins, cette pratique soit respectée.

Marie-Estelle Pech et Aude Sérès



Il est dommage qu'on ne puisse écouter sur le site d'Europe 1, l'intervention de deux institutrices à la retraite qui ne trouvaient rien de spécial à redire au projet de Xavier Darcos sur le service minimum. Elles désiraient simplement insister sur le fait que les grèves sont en fait très "rares" sur une année scolaire. En revanche, les absences d'instituteurs malades ou en stage de formation ne sont bien souvent pas remplacées, ou alors tardivement et là, il y a un vrai problème d'après elles mais l'annonce d'une augmentation du nombre de remplaçants serait certainement moins "spectaculaire" qu'une hypothétique résolution de l'absence des instits pour cause de grève. Ces jours-là, les enfants, nous le savons bien, sont très souvent accueillis en répartition par les instits non grévistes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Great work.